Ca ne m’étonne plus que l’économie nord-irlandaise soit en plus grande difficulté que le reste des Royaume-Unis. Il m’a fallu plus d’un mois pour ouvrir un bête compte courant. Et encore c’est parce qu’après 15 jours, j’en avais marre d’attendre le déblocage de mon compte et que je me suis renseigné auprès d’une autre banque.
Et bien oui, il t’ouvre un compte que si tu as une preuve de salaire, cool surtout que, comme tout le monde, t’es payé en fin de mois sur un compte qui n’est pas encore ouvert.
« Compte » tenu de cela, ils ont bien voulu accepter une lettre de mon employeur et m’ouvrir un compte. Mais ce compte est bloqué tant que je ne leur fourni pas une preuve d’adresse. Par « bloqué », je veux dire que je peux retirer de l’argent aux « murs à thutune » mais je ne peux pas payer dans les magasins. Parce que leur système de débit n’est pas instantané et donc tu pourrais payer en magasin sans réellement avoir l’argent sur ton compte.
Tiens mais j’ai le bail de location de mon appartement, ca doit être plutôt bon comme preuve d’adresse. Et ben non, c’est pas valable. Il te faut une facture (style électricité / gaz / téléphone) que tu ne peux avoir que si tu as un compte ouvert, encore le même problème. Mais comme le précédent locataire n’utilisait que des systèmes prépayés pour le gaz et l’électricité, les compteurs sont en adéquations. Je n’ai pas besoin de m’enregistrer comme client et eux ils n’ont pas besoin de venir faire des relevés. Donc pas de facture, pas de preuves d’adresse, pas de compte ... Simple non ?
C’est bizarre mais une banque doit croire un autre organisme privé pour pouvoir débloquer mon compte. En meme temps, je me suis renseigner à la « commune » et je ne dois pas m’enregistrer. Donc personne d’officiel ne sait que je vis ici, coooool.
Après renseignement il s’avère que certaine banque accepte mon bail comme preuve d’adresse et il se foute pas mal que je travaille ou non. Bref j’ai maintenant 2 comptes un bloqué et un libre.
Sachant cela, mon nouveau collègue (bulgare) a directement choisi la bonne banque mais il lui faut aussi plus de 15 jours pour que son compte soit actif. Tiens c’est marrant comme l’informatique facilité certaine chose, je ne doute pas que si je passe en négatif, ils n’attendront certainement pas 15 jours pour réclamer leur intérêts
Une fois ces déboires derrière moi, testons un peu leur système.
J’en reviens pas, il utilise encore des chèques comme il y a plus de 20 ans en Belgique. Moyen-age me voila! Certains d’entre vous n’ont même pas connu les chèques (tout comme les raiders et les téléphones à cadran), et bien, vous ne perdez rien. C’est lent, il faut plus de 5 jours pour faire un travers et c’est hyper chiant à remplir. En même temps, il n’y a pratiquement pas moyen de faire un virement entre comptes, si mais alors tu casques à mort. Et je ne parle pas encore de virements internationaux (swift/iban) qui doivent être gratuit dans l’union européenne (euro ou pas). J’ai bien fait de garder mon compte en Belgique pour Ryanair.
Un seul point positif et même très surprenant, il n’y pas de vitre pare balle, ca donne enfin un côté plus personnel à la banque.
Le banquier, qui se tient debout derrière un petit comptoir, ouvre devant toi son tiroir rempli de billet. Quand son tiroir est vide, le banquier déballe les liasses de billet devant toi. Un peu comme la caissière au magasin qui ouvre un rouleau de pièce de monnaie sauf que la c’est une bonne centaine de billet que le gars tient en main. Il suffit de tendre la main et bingo !
Il n’y a pas non plus de sas d’entré, tu rentres comme dans un moulin. Bon si qq se décide à écumer les banques, il ne faudra pas 1 mois pour les vitres apparaissent, mais en attendant c’est plutôt bien comme ca.
Il n’y a pas non plus de bureau plus privé pour les éventuels conseils financiers. Il y a juste une cloison (type open office) et tu peux donc écouter tout ce qui est dit (et c’est « marrant » d’entendre le client s’énerver).
Allez sur ce, je retourne à mon bouquin sur la grammaire « numérale » au cas où je devrais faire un cheque.
Belfast From Cave Hill
Tuesday, 31 August 2010
Monday, 23 August 2010
Course Akora
Bon ici, on dit plutôt Asdra, Sainsbury's ou Tesco.
Comment faire faire un infarctus à un membre de la FGTB-CSC-CGSP-SNCB ?
Suffit de lui montrer les horaires d’ouvertures des magasins. Le Tesco (de la taille d’un hyper carrefour) en bas de chez moi, est ouvert non-stop du lundi 6h du mat’ au samedi minuit + le dimanche de 13 à 18h.
Et sincèrement/honnêtement, je ne comprends comment on a pu autoriser ce genre d’idiotie ! Je ne suis pas syndicaliste, mais un minimum de bon sens, que diable! Quelle est l’avantage d’aller faire ses courses à 4h du mat’? Je ne pense pas que cela peut s’appeler du « service à la clientèle », car laisser ouvert les magasins à de telles heures, tu dois forcement le payer quelque part. Merci de me rendre service en me faisant payer plus cher tout les jours pour compenser les pertes que ne peuvent qu'engendrer de tels horaires!
J’ai testé le vendredi soir à 1h mat’ et le samedi à 23h, résultats:
Avec des horaires, aussi large tu te dis « cool, jamais de file aux caisses » et bien non, faut quand même éviter le dimanche après midi qui correspond à votre samedi matin ...
Je me demande ce que les gens pourraient bien faire de plus intelligent que leurs courses le dimanche. Bin c’est facile, à peu près tout !!!
Qu’est-ce qu’il a de plus con que de faire ses courses le dimanche, et bien les refaire le dimanche suivant ! Faut quand même n’avoir rien à faire pour se dire : tiens j’irais bien faire les courses ce dimanche après-midi ...
A part cela, peu de marques sont communes à celle qu'on a Belgique, ca c'est logique. Mais certains produits sont identiques, seul l'emballage est légèrement différent. C’est aussi le « royaume » de la mal bouffe ; mais c’est plus vicieux qu’en Belgique car les étiquettes sont moins bien détaillées, mais quand tu lis les « pourcentages recommandé pour 1 personne » ca fait peur.
J'aime assez bien la marque de la soupe en boite: "bachelor", ca en dit long sur le client ciblé.
Je ne comprends pas pourquoi ils font du foin (de la résistance) à vendre Cadbury (un de leur fleuron « gastronomique/historique ») à Kraft. J’ai gouté leur chocolat et bien il était tout simplement dégueulasse. Je vais quand même tenter d’autres produits de leur gamme pour être sûr. Encore heureux que j’ai un solide stock d’éléphant sinon je ne passais pas l’hiver ... Pour info, Côte D’or fait aussi parti de Kraft (retournez le paquet et vous verrez le petit logo bleu).
Comment faire faire un infarctus à un membre de la FGTB-CSC-CGSP-SNCB ?
Suffit de lui montrer les horaires d’ouvertures des magasins. Le Tesco (de la taille d’un hyper carrefour) en bas de chez moi, est ouvert non-stop du lundi 6h du mat’ au samedi minuit + le dimanche de 13 à 18h.
Et sincèrement/honnêtement, je ne comprends comment on a pu autoriser ce genre d’idiotie ! Je ne suis pas syndicaliste, mais un minimum de bon sens, que diable! Quelle est l’avantage d’aller faire ses courses à 4h du mat’? Je ne pense pas que cela peut s’appeler du « service à la clientèle », car laisser ouvert les magasins à de telles heures, tu dois forcement le payer quelque part. Merci de me rendre service en me faisant payer plus cher tout les jours pour compenser les pertes que ne peuvent qu'engendrer de tels horaires!
J’ai testé le vendredi soir à 1h mat’ et le samedi à 23h, résultats:
- 10 clients
- 1 caissier qui vérifie les 4 caisses de self-scanning. En même temps, pour la quantité de gens qu’il y a, tu n’as pas besoin de plus.
- Une myriade de réassortisseur, à tel point que c’est « difficile » de faire tes courses car il y a des palettes partout et tu passes ton temps à zigzaguer. Bon je comprends que ce soit plus facile de travailler quand tu n’as presque personne dans tes pieds, mais bon, il a des limites. Idée : faire une coure en roller/trottinette, à la jackass, et se barrer avant que la sécurité ne se pointe, en même temps, il n’y en a plus, sont pas cons eux !!!
Avec des horaires, aussi large tu te dis « cool, jamais de file aux caisses » et bien non, faut quand même éviter le dimanche après midi qui correspond à votre samedi matin ...
Je me demande ce que les gens pourraient bien faire de plus intelligent que leurs courses le dimanche. Bin c’est facile, à peu près tout !!!
Qu’est-ce qu’il a de plus con que de faire ses courses le dimanche, et bien les refaire le dimanche suivant ! Faut quand même n’avoir rien à faire pour se dire : tiens j’irais bien faire les courses ce dimanche après-midi ...
A part cela, peu de marques sont communes à celle qu'on a Belgique, ca c'est logique. Mais certains produits sont identiques, seul l'emballage est légèrement différent. C’est aussi le « royaume » de la mal bouffe ; mais c’est plus vicieux qu’en Belgique car les étiquettes sont moins bien détaillées, mais quand tu lis les « pourcentages recommandé pour 1 personne » ca fait peur.
J'aime assez bien la marque de la soupe en boite: "bachelor", ca en dit long sur le client ciblé.
Je ne comprends pas pourquoi ils font du foin (de la résistance) à vendre Cadbury (un de leur fleuron « gastronomique/historique ») à Kraft. J’ai gouté leur chocolat et bien il était tout simplement dégueulasse. Je vais quand même tenter d’autres produits de leur gamme pour être sûr. Encore heureux que j’ai un solide stock d’éléphant sinon je ne passais pas l’hiver ... Pour info, Côte D’or fait aussi parti de Kraft (retournez le paquet et vous verrez le petit logo bleu).
Thursday, 12 August 2010
Belfast 12th July Orange Parade
on vient de loin pour parader ... |
Allez hop une second post lié à l’histoire mais qui a des conséquences toutes aussi violentes.
Le 12 juillet, les orangistes (anglais protestants) paradent dans les quartiers irlandais (chrétiens). C’est qu’ils sont pleins d’idées tordues pour rappeler aux autochtones qu’il ne faut pas les oublier et que, accessoirement, ils sont contre toute (ré-) unification de l’île...
Bref grosses bastons en perspectives...
Pourquoi, subitement, les « anglais » sont-ils devenus orangistes et plus/pas unionjackistes ?
Comme toujours dans de pareil cas, l’étymologie du mot va nous éclairer sur la signification profonde de ce terme (dixit JjJ). Orangiste du vieux hollandais : orange et « iste » en vieil anglais: on vous l’a mise bien pro... Simple non ?
Par ces parades, les unionistes commémorent la « Bataille de la Boyne » qui a vu la victoire du protestant Guillaume III d'Angleterre, prince d’orange (ahah, nous y voila), sur son rival le catholique Jacques II d'Angleterre.
Cette bataille a lieu en près de la ville de Drogheda sur les bords de la rivière Boyne. Louis XIV de France a envoyé un corps expéditionnaire en Irlande pour aider Jacques II à reconquérir le trône que le parlement anglais lui avait retiré en raison de sa fidélité au catholicisme et de sa volonté de conserver le pouvoir absolu pour le confier à sa fille Marie II et son gendre Guillaume III. Au cours de la bataille, les 36 000 soldats de Guillaume d'Orange commandés par le maréchal Schomberg, qui n'est autre que le réfugié huguenot Armand-Frédéric de Schomberg écrasent les 23 000 soldats (dont 7 000 Français) de l'armée franco-jacobite.
Cette défaite met fin aux espoirs de Jacques II de reconquérir le trône. Il doit s'exiler définitivement en France. Les espoirs de la population irlandaise catholique de s'émanciper de la tutelle anglaise s'éteignent également.
En résumé, il s’agit donc d’une victoire de protestants sur des catholiques, donc un « très bonne » raison, pour les prptestants anglais, de parader fièrement ... en orange.
Comme par chez nous (vous, pardon), de grands feux de joies (et de protestations) sont allumés la veille au soir (le 11 donc).
à défaut de bruler un quelconque « bohomme hiver », de beaux drapeaux irlandais feront l’affaire ... |
Il s’agit bien de parader et pas d’une simplement « manifester » comme vous connaissez (avec pétard et sac poubelle vert/rouge).
Ils paradent en groupes successifs appelé « lodge » (loge), représentant chacune un district (quartier). Chaque district rappelle aux visiteurs son appartenance :
les « décorations » sont visibles toute l’année mais encore plus début juillet |
Mais le point culminant est la parade du 12 juillet à Belfast. Certaines paradent ont lieu plusieurs jours avant celle de Belfast pour permettre aux Orangistes de rejoindre Belfast. Oui car certaine « lodge » vienne d’Irlande, d’Écosse voire même du Canada ou des USA.
Chaque « logde » défile de la même façon et suivent l’une l’autre: voici l'organisation classique d'une « lodge»
- Des drapeaux … anglais entre autres
- Tambours
- Grosse caisse, parfois 2 ou pire du type Lambeg (= super grosse et encore plus bruyante)
- Flute ou accordéon
- Bannières de la « Lodge »
- Membre de la « lodge » marchant fièrement
- « Véhicule ballais » pour les + vieux membres de la « lodge » voiture/ autocar / charrette
Vue d'ensemble |
Drapeaux |
en habit d'époque .. |
Une Grosse caisse |
voir 2 |
ou pire encore une caisse du type Lambeg, sa taille en dit long sur le bruit qu'elle est capable de produire |
Accordéon ... |
A la queue leu leu ... |
Membre de la Lodge |
C'est moi Laurel et c'est toi Hardy |
Calèche ballais... |
avec ce genre de devise on comprend mieux les mentalités ... |
Mais à quoi peux bien ressembler le public???
De tous âges,
- des jeunes de 14 ans qui en profitent pour picoller dans la rue alors que c'est inscrit partout qu'il ne faut pas boire,
- des personnes agées
- des familles
- des touristes
faur venir équipé |
il me semble que c'était interdit de boire en rue |
il n'y pas d'age pour prendre une bonne murge |
ouf la maman "resposable" s'occupe de sa fille ... entre 2 gorgées (main gauche) |
(désolé pour la qualité, mais je dois comprimer à mort sinon ca met une plombe à charger)
Lambeg:
Accordéon:
double caisse
Monday, 2 August 2010
Pourquoi le conflit nord-irlandais n'est (à l'origine) pas religieux
Cela fait longtemps que je réfléchis à causer un peu d'Histoire. En fait, c'est même ce que j'aurais dû faire dès ma première note sur ce blog. A force de parler constamment des tensions entre « catholiques et protestants » nord-irlandais, on s'expose forcément aux commentaires du style « Bouh, la religion pas bien ». Et c'est normal.
Mais comme c'est un poil plus complexe que ça, ça vaut le coup de s'attarder un peu sur l'Histoire tourmentée de l'Irlande du Nord, pour mieux comprendre un conflit aux mille origines.
Au commencement étaient les Gaëls, un peuple celte rural et chamailleur, présent sur toute l'île irlandaise. Convertie au catholicisme au Ve siècle par St Patrick, l'Irlande sera envahie par ses voisins anglais dès le XIIe siècle, puis conquise vers 1650 par le tristement célèbre Cromwell.
Mais la résistance tenace des Gaëls conduira à des siècles de batailles sanglantes et de lois anglaises répressives.
Autochtones contre colons, le conflit territorial
Malgré leur contrôle global de l'Irlande jusqu'au XXe siècle, les Anglais ne gagneront jamais le soutien de la population… Sauf dans le territoire de l'Ulster, dans le Nord de l'île.
Et pour cause, puisqu'au début du XVIIe, après la fuite du dernier roi gaélique Hugues O'Neill, des Britanniques venus d'Ecosse et d'Angleterre y émigrent en masse : c'est la Plantation.
Les nouveaux arrivants sont en grande majorité protestants (presbytériens ou anglicans). Des entrepreneurs privés sont chargés de distribuer des terres plus ou moins grandes à chacun, selon son statut.
Spoliation ? Pas tout à fait, car 20% des terres sont réattribuées aux Irlandais. Et si les tenanciers britanniques ont interdiction d'employer des fermiers autochtones, dans les faits, la règle est peu respectée.
Reste que cette colonisation, moins « inhumaine » que ce qu'on peut croire, posera d'énormes problèmes à l'avenir. Surtout lorsque la population des nouveaux arrivants dépassera celle des autochtones…
Nationalistes contre unionistes, le conflit politique
Au XIXe siècle, un sentiment nationaliste fort, accentué par les lois répressives anglaises et la misère ambiante due à la Grande Famine (1845 -1849: apparition du mildiou sur l'île), naît dans la population « autochtone » de l'île. Même de nombreux « Anglo-irlandais » (et donc descendants des colons) se retournent contre la couronne britannique et ses taxes exorbitantes. Et certains d'entre eux sont protestants…
A Pâques 1916, une tentative d'insurrection ratée est menée à Dublin. En 1913, c'est la milice des « Irish Citizen » qui est créée. Elle changera de nom en 1919 pour devenir IRA et elle mènera une guerre d'indépendance contre l'armée britannique. Finalement, comme personne ne prend l'avantage, on négocie un accord… qui fera couler beaucoup de sang à l'avenir.
Le traité anglo-irlandais de 1921 accorde l'indépendance à toute l'Irlande, sauf aux six comtés du Nord de l'île, majoritairement peuplés de descendants de colons britanniques fermement attachés à la couronne (qu'on appellera « protestants »).
L'Irlande du Nord est alors rattachée au Royaume-Uni, au grand dam de ses habitants « pure souche » (qu'on appellera « catholiques »). Dès lors, une partie de l'IRA va tenter, au cours du XXe siècle, d'unifier l'Irlande par la force. C'est ce combat que mènent, encore aujourd'hui, les groupes dissidents républicains comme la Rira ou la Cira.
Aujourd'hui, on parle généralement de « catholiques nationalistes » et « protestants unionistes ». Mais si c'est vrai dans l'ensemble, ce n'est pas systématique. Il existe des protestants nord-irlandais qui ne sont pas forcément contre l'unification de l'île…
Discriminés contre nantis, le conflit social
Pendant des siècles, les « autochtones » ont été discriminés dans bien des domaines par les Anglais. Parler le gaélique (langue locale), jouer au foot gaélique (sport local), entrer en politique, tout ça était interdit.
Cette inégalité, qui disparaîtra en République d'Irlande après l'indépendance, va perdurer en Irlande du Nord. Moins sévère, elle sera plus insidieuse.
Au travail comme pour le logement, les protestants étaient officiellement favorisés. Dans les années 70, sur les chantiers navals de Belfast, 400 ouvriers étaient catholiques… sur 10 000. Dans les quartiers majoritairement catholiques, un tripatouillage électoral permettaient à des hommes politiques protestants d'être élus.
C'est contre ces inégalités (aujourd'hui révolues) que certaines associations pour la défense des droits civiques ont manifesté, dans les années 60. La répression sanglante de ces défilés apolitiques grossira les rangs de l'IRA et précipitera l'Irlande du Nord dans le chaos.
Catholiques contre protestants, le conflit religieux (ah, enfin)
Bon, il faut quand même le souligner : les différences religieuses, secondaires dans le conflit, n'ont rien arrangé. La Plantation en Ulster avait un objectif affiché de conversion des autochtones au protestantisme. Et les lois anglaises qui ont longtemps interdit les rites catholiques ont laissé des traces dans les esprits.
Jusque que dans les années 70, Ian Paisley, leader emblématique de l'unionisme protestant, taxait dans ses discours les catholiques de « papistes ». Aujourd'hui, des efforts de dialogue inter-religieux existent. Mais l'ordre d'Orange, une confrérie protestante créée à la fin du XVIIIe siècle, s'oppose encore ouvertement à la religion catholique.
Bref…
« Catholiques » et « protestants » : voilà deux petits noms bien pratiques pour désigner deux groupes sociaux différents en tout point de vue. Ici, en Irlande du Nord, on en use (et abuse ? ) depuis au moins le XVIIIe siècle. Et c'est tout naturellement qu'ils ont été repris par les médias, ravis de pouvoir utiliser ces mots fourre-tout sans gaspiller de l'encre (ou de la salive).
Car pour vraiment coller à la réalité, il faudrait parler des « descendants nationalistes d'autochtones irlandais, de religion catholique jouant au foot gaélique » face aux « descendants unionistes de colons britanniques, de religion protestante et jouant au hockey ».
Là c'est nickel… mais pas très pratique.
(Jean-Baptiste Allemand, rue89)
Peinture murale commémorant l'insurrection de Pâques 1916 |
Au commencement étaient les Gaëls, un peuple celte rural et chamailleur, présent sur toute l'île irlandaise. Convertie au catholicisme au Ve siècle par St Patrick, l'Irlande sera envahie par ses voisins anglais dès le XIIe siècle, puis conquise vers 1650 par le tristement célèbre Cromwell.
Mais la résistance tenace des Gaëls conduira à des siècles de batailles sanglantes et de lois anglaises répressives.
Autochtones contre colons, le conflit territorial
Malgré leur contrôle global de l'Irlande jusqu'au XXe siècle, les Anglais ne gagneront jamais le soutien de la population… Sauf dans le territoire de l'Ulster, dans le Nord de l'île.
Et pour cause, puisqu'au début du XVIIe, après la fuite du dernier roi gaélique Hugues O'Neill, des Britanniques venus d'Ecosse et d'Angleterre y émigrent en masse : c'est la Plantation.
Les nouveaux arrivants sont en grande majorité protestants (presbytériens ou anglicans). Des entrepreneurs privés sont chargés de distribuer des terres plus ou moins grandes à chacun, selon son statut.
Spoliation ? Pas tout à fait, car 20% des terres sont réattribuées aux Irlandais. Et si les tenanciers britanniques ont interdiction d'employer des fermiers autochtones, dans les faits, la règle est peu respectée.
Reste que cette colonisation, moins « inhumaine » que ce qu'on peut croire, posera d'énormes problèmes à l'avenir. Surtout lorsque la population des nouveaux arrivants dépassera celle des autochtones…
Nationalistes contre unionistes, le conflit politique
Au XIXe siècle, un sentiment nationaliste fort, accentué par les lois répressives anglaises et la misère ambiante due à la Grande Famine (1845 -1849: apparition du mildiou sur l'île), naît dans la population « autochtone » de l'île. Même de nombreux « Anglo-irlandais » (et donc descendants des colons) se retournent contre la couronne britannique et ses taxes exorbitantes. Et certains d'entre eux sont protestants…
A Pâques 1916, une tentative d'insurrection ratée est menée à Dublin. En 1913, c'est la milice des « Irish Citizen » qui est créée. Elle changera de nom en 1919 pour devenir IRA et elle mènera une guerre d'indépendance contre l'armée britannique. Finalement, comme personne ne prend l'avantage, on négocie un accord… qui fera couler beaucoup de sang à l'avenir.
Le traité anglo-irlandais de 1921 accorde l'indépendance à toute l'Irlande, sauf aux six comtés du Nord de l'île, majoritairement peuplés de descendants de colons britanniques fermement attachés à la couronne (qu'on appellera « protestants »).
L'Irlande du Nord est alors rattachée au Royaume-Uni, au grand dam de ses habitants « pure souche » (qu'on appellera « catholiques »). Dès lors, une partie de l'IRA va tenter, au cours du XXe siècle, d'unifier l'Irlande par la force. C'est ce combat que mènent, encore aujourd'hui, les groupes dissidents républicains comme la Rira ou la Cira.
Aujourd'hui, on parle généralement de « catholiques nationalistes » et « protestants unionistes ». Mais si c'est vrai dans l'ensemble, ce n'est pas systématique. Il existe des protestants nord-irlandais qui ne sont pas forcément contre l'unification de l'île…
Discriminés contre nantis, le conflit social
Pendant des siècles, les « autochtones » ont été discriminés dans bien des domaines par les Anglais. Parler le gaélique (langue locale), jouer au foot gaélique (sport local), entrer en politique, tout ça était interdit.
Cette inégalité, qui disparaîtra en République d'Irlande après l'indépendance, va perdurer en Irlande du Nord. Moins sévère, elle sera plus insidieuse.
Au travail comme pour le logement, les protestants étaient officiellement favorisés. Dans les années 70, sur les chantiers navals de Belfast, 400 ouvriers étaient catholiques… sur 10 000. Dans les quartiers majoritairement catholiques, un tripatouillage électoral permettaient à des hommes politiques protestants d'être élus.
C'est contre ces inégalités (aujourd'hui révolues) que certaines associations pour la défense des droits civiques ont manifesté, dans les années 60. La répression sanglante de ces défilés apolitiques grossira les rangs de l'IRA et précipitera l'Irlande du Nord dans le chaos.
Catholiques contre protestants, le conflit religieux (ah, enfin)
Bon, il faut quand même le souligner : les différences religieuses, secondaires dans le conflit, n'ont rien arrangé. La Plantation en Ulster avait un objectif affiché de conversion des autochtones au protestantisme. Et les lois anglaises qui ont longtemps interdit les rites catholiques ont laissé des traces dans les esprits.
Jusque que dans les années 70, Ian Paisley, leader emblématique de l'unionisme protestant, taxait dans ses discours les catholiques de « papistes ». Aujourd'hui, des efforts de dialogue inter-religieux existent. Mais l'ordre d'Orange, une confrérie protestante créée à la fin du XVIIIe siècle, s'oppose encore ouvertement à la religion catholique.
Bref…
« Catholiques » et « protestants » : voilà deux petits noms bien pratiques pour désigner deux groupes sociaux différents en tout point de vue. Ici, en Irlande du Nord, on en use (et abuse ? ) depuis au moins le XVIIIe siècle. Et c'est tout naturellement qu'ils ont été repris par les médias, ravis de pouvoir utiliser ces mots fourre-tout sans gaspiller de l'encre (ou de la salive).
Car pour vraiment coller à la réalité, il faudrait parler des « descendants nationalistes d'autochtones irlandais, de religion catholique jouant au foot gaélique » face aux « descendants unionistes de colons britanniques, de religion protestante et jouant au hockey ».
Là c'est nickel… mais pas très pratique.
(Jean-Baptiste Allemand, rue89)
Sunday, 1 August 2010
Trajet Namur-Carrickfergus
Il y a plusieurs façon de rejoindre l'Irlande du Nord.
J'ai opté pour la version: Namur-Calais-Douvres-Fisguard (Pays de Galles)-Rosslare (sud de l'Irlande)-Carrickfergus.
La version Calais-Douvres-Liverpool-Belfast est plus longue à cause de la longue traversée en ferry et de l'arrêt sur l'ile de Man. Sinon il y a aussi moyen de passer par l'écosse et arriver au nord de Belfast, mais là c'est le trajet en voiture qui est monstreusement long.
En fait, je ne vis pas tout à fait à Belfast mais à 20km au nord, sur la cote ouest du "Belfast Lough", dans un ville nommée Carrickfergus (pop. 27.000 en 2001).
Voila mon "petit" bateau pour traverser le channel. Il y a une telle fréquentation que l'embarquement ce fait de manière express. Bien entendu, il faut passer la "frontière" anglaise et les douaniers (tiens ca existait encore cette profession???) demandent d'ouvrir ton coffre pour voir si tu n'y caches pas qqchose ou qqu'un. Mais ils ne font que jeter un coup d'oeil éclair ... je me demande ce qu'ils peuvent bien trouver ....
passager clandestin
La traversée de l'Angleterre fut un "morceau de gateau". Rouler à gauche, c'est facile et je l'avais déjà fait en Nouvelle-Zélande.
Par contre, il y a des flash tout le long du trajet, pire qu'en Flandres, c'est dire s'il y en a !!! Certains verifient ta vitesse instantannée, d'autres calculent ta moyenne... Mon GPS m'annoncait les flash connus par un petit "bip". Au premier arrêt, j'ai suprimé cette fonctionnalité, j'en avais marre d'entendre les cloches de Rome.
Mais avant d'atteindre la première aire, j'ai du prendre mon mal en patience car les aires d'autoroute sont "rares". En fait pas vraiment, je dirais tout les 20-30 miles mais chaque fois qu'une était annoncée, je devais changer d'autoroute et paf la suivante était de nouveau à 20 miles. Mais bon les autoroutes sont gratos, je ne vais pas me plaindre ...
Bref une route tranquille pour qqu'un qui a une plaque étrangère ... mais que cela fait plaisir de pouvoir dépasser par la droite les "clanpins", bon ca je le faisais déjà en Belgique, ;-)
Entre Bristol et Cardif, il faut traverser la rivière Servern. Pour cela, il faut un pont, n'est-ce pas La Palice?? En fait, il y en a deux. Un datant de 1966 et l'autre plus recent de 1996. C'est ce second que j'ai emprunté (le trajet est plus court). Le pont fait un peu plus de 5km (456m de portance max, au centre).
Pour la petite histoire, ce pont suit presque le même trajet que le tunnel férrovière qui relie Bristol à Cardif (construit entre 1873-86, long de 7km)
Avec les marges de sécurité que j'ai pris je suis arrivé à Fisguard plus de 6h avant le départ du second férry (prevu à 2h45).
Cela laisse un peu de temps pour découvrir les alentours de Fishguard. En fait le port est siuté à Goodwick. Si c'est pas le trou du c.. du monde, cela y ressemble fort. La jeunesse locale doit s'ennuyer à mourir, pas si sûr que ça, en attendant le ferry, j'ai pu constater qu'ils savent s'amuser: deux voitures, 1 rond point, une ligne droite et voila un drag est "improvisé".
Ils passent leur temps à faire l'aller retour avec des voitures qui font plus de bruits que de "vistesse". Le Ronn' c'est international. Sauf que eux, il ne te casse pas en plus les c..... avec du presse-purée. Il y a juste le bruit de la "voiture". Mais à 11h, le Ronn rentre chez lui et tu peux enfin commencer à te reposer un peu
A qq miles de Goodwick un autre petit port: Newport (il ne se prenne pas la tête pour les noms)
A 2h du mat', j'embarque enfin. En fait, le terminal est ridiculement petit par rapport à celui de Calais (la différence de fréquentation doit surement y être pour qqchose). Il fait "amateur": un hangar et qq files d'attente de 20m de long.
Même mon ferry est plus petit, logique,en plein milieu de semaine, le traffic est plus reduit. En fait, j'ai embarqué sur le coté de celui ci, pour ensuite me ballader dedans jusqu'au parking voiture.
Une fois à l'intérieur, c'est la course pour trouver une banquette libre et débuter la nuit (il y a moyen de reserver des cabines). Tout le monde dormait où c'était possible, banquette, chaisse, et même dans la plaine de jeux pour enfants: sur le toboggan, dans le bac remplit de boules en plastiques (le genre de bassin qu'on trouve au Quick/MacDo). Bref chacun pour soit...
Apres un courte nuit,
Ouf, il ne reste plus que L'Irlande à traverser. Jusque Dublin c'est une alternance d'autoroute et de "nationale". Pour doubler sur la nationale, c'est facile, tu attends que le type devant toi remarque que tu es plus rapide que lui. Il ralenti (ou pas), il se décale sur la gauche (ou presque pas), toi tu passes à sa droite en espérant que celui qui vient en face te laisse un peu de place pour passer. Rappel pour ceux qui serait perdu, on roule à gauche...
Bon je caricature car les bandes de circulations sont larges. L'ensemble de la route doit faire entre 2.5 et trois bandes de larges donc pas de problemes pour faire ce genre de manoeuvres.
Entre Dublin et Belfast ce n'est plus qu'une seule autoroute (donc le dernier tronçon vient juste d'être inauguré)
Départ: Namur; Lundi 5 juillet 4h30
Arrivée: Belfast; Mardi 6 juillet 10h30
J'ai opté pour la version: Namur-Calais-Douvres-Fisguard (Pays de Galles)-Rosslare (sud de l'Irlande)-Carrickfergus.
La version Calais-Douvres-Liverpool-Belfast est plus longue à cause de la longue traversée en ferry et de l'arrêt sur l'ile de Man. Sinon il y a aussi moyen de passer par l'écosse et arriver au nord de Belfast, mais là c'est le trajet en voiture qui est monstreusement long.
+/- 1300 km & 2 traversée en ferry |
En fait, je ne vis pas tout à fait à Belfast mais à 20km au nord, sur la cote ouest du "Belfast Lough", dans un ville nommée Carrickfergus (pop. 27.000 en 2001).
Voila mon "petit" bateau pour traverser le channel. Il y a une telle fréquentation que l'embarquement ce fait de manière express. Bien entendu, il faut passer la "frontière" anglaise et les douaniers (tiens ca existait encore cette profession???) demandent d'ouvrir ton coffre pour voir si tu n'y caches pas qqchose ou qqu'un. Mais ils ne font que jeter un coup d'oeil éclair ... je me demande ce qu'ils peuvent bien trouver ....
Dernière vue de Calais |
passager clandestin
Douvres et son chateau |
Par contre, il y a des flash tout le long du trajet, pire qu'en Flandres, c'est dire s'il y en a !!! Certains verifient ta vitesse instantannée, d'autres calculent ta moyenne... Mon GPS m'annoncait les flash connus par un petit "bip". Au premier arrêt, j'ai suprimé cette fonctionnalité, j'en avais marre d'entendre les cloches de Rome.
Mais avant d'atteindre la première aire, j'ai du prendre mon mal en patience car les aires d'autoroute sont "rares". En fait pas vraiment, je dirais tout les 20-30 miles mais chaque fois qu'une était annoncée, je devais changer d'autoroute et paf la suivante était de nouveau à 20 miles. Mais bon les autoroutes sont gratos, je ne vais pas me plaindre ...
Bref une route tranquille pour qqu'un qui a une plaque étrangère ... mais que cela fait plaisir de pouvoir dépasser par la droite les "clanpins", bon ca je le faisais déjà en Belgique, ;-)
Entre Bristol et Cardif, il faut traverser la rivière Servern. Pour cela, il faut un pont, n'est-ce pas La Palice?? En fait, il y en a deux. Un datant de 1966 et l'autre plus recent de 1996. C'est ce second que j'ai emprunté (le trajet est plus court). Le pont fait un peu plus de 5km (456m de portance max, au centre).
Pour la petite histoire, ce pont suit presque le même trajet que le tunnel férrovière qui relie Bristol à Cardif (construit entre 1873-86, long de 7km)
Avec les marges de sécurité que j'ai pris je suis arrivé à Fisguard plus de 6h avant le départ du second férry (prevu à 2h45).
Cela laisse un peu de temps pour découvrir les alentours de Fishguard. En fait le port est siuté à Goodwick. Si c'est pas le trou du c.. du monde, cela y ressemble fort. La jeunesse locale doit s'ennuyer à mourir, pas si sûr que ça, en attendant le ferry, j'ai pu constater qu'ils savent s'amuser: deux voitures, 1 rond point, une ligne droite et voila un drag est "improvisé".
Ils passent leur temps à faire l'aller retour avec des voitures qui font plus de bruits que de "vistesse". Le Ronn' c'est international. Sauf que eux, il ne te casse pas en plus les c..... avec du presse-purée. Il y a juste le bruit de la "voiture". Mais à 11h, le Ronn rentre chez lui et tu peux enfin commencer à te reposer un peu
Mon férry lui aussi était en "avance" |
Les joies du gaëlique et des indications "faciles" à comprendre: gauche ou droite ....??? |
une rue "typique" de Goodwick |
Son église, il ne manque plus que son café de la poste (ou des sports) |
Googwich et sa "très" célèbre plage :-/ |
A 2h du mat', j'embarque enfin. En fait, le terminal est ridiculement petit par rapport à celui de Calais (la différence de fréquentation doit surement y être pour qqchose). Il fait "amateur": un hangar et qq files d'attente de 20m de long.
Même mon ferry est plus petit, logique,en plein milieu de semaine, le traffic est plus reduit. En fait, j'ai embarqué sur le coté de celui ci, pour ensuite me ballader dedans jusqu'au parking voiture.
Une fois à l'intérieur, c'est la course pour trouver une banquette libre et débuter la nuit (il y a moyen de reserver des cabines). Tout le monde dormait où c'était possible, banquette, chaisse, et même dans la plaine de jeux pour enfants: sur le toboggan, dans le bac remplit de boules en plastiques (le genre de bassin qu'on trouve au Quick/MacDo). Bref chacun pour soit...
Apres un courte nuit,
lever de soleil sur le ferry |
Ouf, il ne reste plus que L'Irlande à traverser. Jusque Dublin c'est une alternance d'autoroute et de "nationale". Pour doubler sur la nationale, c'est facile, tu attends que le type devant toi remarque que tu es plus rapide que lui. Il ralenti (ou pas), il se décale sur la gauche (ou presque pas), toi tu passes à sa droite en espérant que celui qui vient en face te laisse un peu de place pour passer. Rappel pour ceux qui serait perdu, on roule à gauche...
Bon je caricature car les bandes de circulations sont larges. L'ensemble de la route doit faire entre 2.5 et trois bandes de larges donc pas de problemes pour faire ce genre de manoeuvres.
Entre Dublin et Belfast ce n'est plus qu'une seule autoroute (donc le dernier tronçon vient juste d'être inauguré)
Départ: Namur; Lundi 5 juillet 4h30
Arrivée: Belfast; Mardi 6 juillet 10h30
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